Spell Magic est le premier single d’Acid Black Cherry. Sorti le 18 juillet 2007, il se compose d’un morceau original et d’une reprise. Mais ce n’est pas sa seule particularité. En effet, ce single existe en deux versions. L’une ne comprend que le morceau original et la reprise (CD only) alors que l’autre a en plus le clip du morceau original et un off shot (CD+DVD). Chacune des deux versions a sa propre jaquette.
Une Baignoire, deux jaquettes
La scène se passe dans une baignoire à cuve ovale avec un entourage rectangulaire en marbre blanc. Dans cette baignoire pleine de mousse, il y a deux personnages : un homme brun et une femme blonde. L’homme est interprété par Yasu et la femme par Riely Alecia Saville. Riely est une danseuse et modèle australienne. En 2011, elle a estimé que ce shooting était le point culminant de sa carrière. Les sept assistants sur le plateau l’ont traitée comme une reine. Bon, passons le léchage de crème sur le visage de Yasu et parlons des couvertures de la jaquette.
La Jaquette du CD only

La couverture du CD montre l’homme avec son Borsalino sur la tête. Son écharpe est autour de son cou et l’extrémité repose négligemment sur la cuisse de la femme. Chemise ouverture sur un pendentif en forme de croix, il est tranquillement installé dans la baignoire tout habillé comme il se serait installé dans un canapé pour regarder un match de foot une bière à la main. Au lieu de passer son bras droit autour des épaules de la femme, sa main droite repousse un peu son chapeau sur son front. Ses yeux baissés regardent dans le vide.
La jeune femme, installée sur sa droite, a passé sa jambe gauche au-dessus de la jambe de son partenaire, mais son bras gauche, au lieu de l’étreindre, se perd vers le fond de la baignoire. Sa tête tournée vers la droite, elle semble se ronger les ongles, anxieuse. Son bikini blanc à fanfreluches se confond avec la mousse donnant l’impression qu’elle est nue. Sa pose permet de donner le bombé nécessaire à son décolleté pour mettre en valeur le logo d’ABC (une bouche de femme tirant une langue sur laquelle se trouve deux cerises).
La Jaquette du CD+DVD

Pour la couverture de la version CD+DVD, le cadrage est plus serré. Le robinet disparait presque complètement, le bras gauche de l’homme est coupé au niveau du coude et son genou gauche n’apparait plus non plus. Sur cette couverture, l’homme n’a plus son Borsalino ni son écharpe. Son bras droit et replié, la main vers le spectateur sans toucher la femme. Cette fois, il fixe le spectateur droit dans les yeux. La femme semble comme s’être abandonnée. Sa tête repose presque sur le bord de la baignoire, son bras droit est négligemment posé sur le bord de cette baignoire. Mais son regard reste toujours fixé sur la droite.
Une Jaquette, deux histoires
Pour ces deux photos, un profond malaise se fait ressentir. Alors que ces deux personnes partageant la même baignoire devraient être proches, montrer des signes d’affection, ce qui en ressort est une froideur, une indifférence. Leur regard s’évite. Bien que leurs jambes se croisent, le reste de leur corps prend bien soin de garder ses distances. Ajouté à cela, l’homme est complètement habillé alors que la femme donne l’apparence d’être nue.
L’impression donnée est d’avoir pris sur le vif les préliminaires à une partie de jambes en l’air. L’homme en semble totalement indifférent, il nous adresse même un regard de défi alors que la femme semble n’être qu’une poupée de chiffon à laquelle il ne prête guère d’attention. Sur la couverture du CD only, la femme est anxieuse, sur l’autre, mélancolique. Cette situation de sexe sans amour la dérange. Elle aimerait avoir plus, mais elle sait que si elle demande plus, elle perdra cet homme. Ces couvertures racontent une histoire à celle des paroles de « Spell Magic ».
À ces photos, le graphiste a rajouté un cadre de mousse pour renforcer le cadrage sur le couple. Il a appliqué une texture de légers craquages sur toute la surface des photos nous donnant l’impression de regarder une scène reflétée dans un miroir. Et pour le côté sortilège, un pentagramme a été grossièrement gravé.
(N’ayant pas le single Spell Magic, et n’ayant trouvé aucune information à ce sujet, nous ne pouvons malheureusement pas donner le nom du photographe ni du graphiste ayant travaillé sur ces jaquettes.)