Sony Music ayant récemment tourné un clip pour le morceau « Hatsukoi » de feu Kôzô Murashita, on bouscule le planning pour parler de ce titre repris par Acid Black Cherry en 2007.
Un morceau, une reprise
ABC a sorti sa version de « Hatsukoi » en face B de son single Black Cherry. Les arrangements et les instruments de sa reprise sont l’œuvre de Noriyoshi Matsushita. Acid Black Cherry et Noriyoshi Matsushita essayèrent de rester aussi près que possible de la version originelle tout en s’adaptant à la voix de Yasu.
Quant à la version originelle du morceau, elle fut écrite et composée par Kôzô Murashita. Elle fut d’abord mise en vente sur son cinquième single le 25 février 1983, puis sur son quatrième album pile six mois plus tard. Le single se vendit à plus de 526 000 exemplaires. Il atteignit la 7e place de l’Oricon, l’album, lui, la 2e place.
Kôzô Murashita
Kôzô Murashita (村下孝蔵) naquit en 1953 dans la préfecture de Kumamoto. Ses parents possédaient un cinéma. Grâce à cela, il put voir un film sur le Nichigeki Western Carnival. C’est ce film qui lui donna l’envie de devenir chanteur. Par la suite, il se prit de passion pour la guitare. Une fois ses études terminées, il fut embauché dans une aciérie. Puis en 1975, il devint accordeur de piano et chanta en s’accompagnant au piano dans un hôtel. Il participa à plusieurs concours et à 27 ans, il débuta enfin sa carrière comme chanteur professionnel.
Hatsukoi
Ce fut donc trois ans après le début de sa carrière qu’il sortit le titre « Hatsukoi ». Kôzô y parlerait de son premier amour : Yasuko Tomita, un mannequin ayant été sa camarade d’école. La chanson est courte. En deux couplets, Kôzô nous fait partager ses sentiments. Un après-midi où tombait une pluie de début d’été, il est tombé amoureux de cette jeune fille qui était dans la cour. Un premier amour qu’il a gardé pour lui, se contentant de l’observer de loin. Cette chanson comporte plusieurs références à la nature. On y retrouve le vocabulaire et les thèmes utilisés dans les haïkus.
« Hatsukoi » fut l’un des plus grands succès de Kôzô. Le morceau fut repris par une quarantaine d’artistes. Même après la mort de Kôzô Murashita en 1999 (suite à un malaise lors d’une répétition), le morceau ne perdit pas de son aura. Aujourd’hui encore, il reste un standard de la J‑music.

