Ikuo

Discret mal­gré sa che­ve­lure rouge pétante, Ikuo est un bas­siste que l’o­reille n’ou­blie pas. En solo, dans des groupes, bas­siste stu­dio ou concert, sa pra­tique de la basse est recon­nais­sable entre toutes.

Ikuo, bassiste percutant

Ikuo a un par­cours assez simi­laire à celui du bat­teur Jun-ji. Il cumule à la fois ses groupes, sa car­rière solo et sa car­rière de bas­siste sup­port. Et tout comme Jun-ji, il est atteint de la mala­die du motif camou­flage sur ses ins­tru­ments de musique. Mais l’une des par­ti­cu­la­ri­tés d’Ikuo est de jouer d’une basse à cinq cordes. Ses influences sont occi­den­tales : Jaco Pastorius, Geddy Lee, Billy Sheehan, Mark King et Victor Lemonte Wooten.

Sa car­rière com­men­ça lors­qu’en 1996, il signa en major avec son groupe Ex-It. Mais au bout de 2 ans, le groupe se sépa­ra. La même année, il for­ma Lapis Lazuli, un groupe d’un style s’ap­pro­chant du visual kei. Celui-ci signa aus­si en major, puis fut mis en pause en 2004. Ikuo rejoi­gnit alors Cube-ray en 2005 où en plus de la basse, il se charge du chant. Mais le groupe s’ar­rête au bout d’un an. L’année sui­vante, avec Jun-ji, ils créèrent Bull Zeichen 88. Puis en 2010, il s’a­jou­ta un nou­veau groupe, Rayflower, groupe créé par Miyako Keiichi. Il rejoi­gnit aus­si l’u­nit The Choppers Revolution com­po­sé de 3 bas­sistes. Et en paral­lèle à tous ses pro­jets, Ikuo sor­tit son pre­mier album solo R.E.D. Zone.

Carrière de l’ombre

Des tie-ups

Sa car­rière de « musi­cien de l’ombre » débu­ta en 2003 avec son impli­ca­tion comme musi­cien sup­port du JAM Projet. Mais c’est sur­tout avec les chan­sons thème de l’a­ni­mé Tennis no Ōjisama qu’il fit ses vrais débuts d’in­dé­pen­dant. Ses contri­bu­tions comme musi­cien sup­port sont assez impres­sion­nantes. Il tra­vaille régu­liè­re­ment pour les Abingdon Boys School (enre­gis­tre­ments et tour­nées), T.M. Revolution, Tetsuya (clip « Roulette » et tour­nées), L.M.C. (enre­gis­tre­ments), Masami Okui, Kimeru, Gackt, Bearkez et Daigo Stardust, Angela, JAM Project (concerts et enre­gis­tre­ment de cer­taines chan­sons comme l’o­pe­ning de Super Robot Taisen OG the Inspector). Au niveau des tie-up, il joua aus­si sur le mor­ceau « The Meaning of Thruth » de Hiro‑X, ope­ning de l’a­ni­mé F‑Zero Falcon Densetsu, et « Driving myself », ope­ning de Tennis no Ōjisama ; il com­po­sa l’o­pe­ning de Digital Monster Saber « Hirari ». En outre, il joua pour Anna Tsuchiya pour le titre de l’a­ni­mé Nana : « Kuroi Namida ».

Support d’artistes solo et de groupes

Il enre­gis­tra les par­ties basse de l’al­bum solo de Jun-Ji et il fut le bas­siste pour feu You (membre de Dead End) sur l’al­bum Maniac Love Station. Il put enre­gis­trer une chan­son de l’al­bum de Marty Friedman : « Loudspeaker ». Pour les Gacharic Spin, il écri­vit les com­po­si­tions pour le mor­ceau « Broken Lover ». Dans un genre dif­fé­rent, il bos­sa pour des boys bands : Kat-un (« Rabbit or Wolf »), AAA (« Soul Edge Boy », « Kimono Jet Girl »), sur les concerts et l’al­bum des débuts de Hey ! Say!Jump, l’al­bum 8Suppers de Kanjani8. Il tra­vailla en outre pour des groupes plus élec­tro/­hip-hop comme TRF avec l’al­bum Life-e-motion. On peut aus­si entendre la basse d’Ikuo sur deux mor­ceaux des Golden Bomber : « Mata Kimi ni Bangō o kike­na­kat­ta » et « Za V‑Kei Ppoi Kyoku ». Par la suite, il retra­vailla avec le chan­teur des Golden Bomber sur le tie-up de Kamen Rider « Life is a Showtime ». Et pour son album solo, Ikuo réa­li­sa une paro­die de la chan­son des Golden Bomber qu’il nom­ma « V‑kei Ppokunai Kyoku ».

De nom­breux autres artistes et groupes font appel à ses ser­vices. Il a atteint un tel niveau de com­pé­tence et de renom­mée que, comme Jun-ji et Kōzō Suganuma, il donne régu­liè­re­ment des sémi­naires de basse. Après un aller-retour sur Paris pour le concert de Kamijo sui­vi de la fin du tour­nage du pro­chain clip de Bull Zeichen 88, Ikuo ne chô­ma pas. Il enchaî­na les concerts avec Bull Zeichen 88 en col­la­bo­ra­tion avec Ninjaman Japan ou NoGoD (il y a même eu de la ten­ta­tive de copiage de maquillage). Mais remon­tons le temps et voyons un peu le tra­vail qu’Ikuo a four­ni pour Acid Black Cherry.

Ikuo et Acid Black Cherry

Yasu fai­sait appel à Ikuo lorsque Shuse était indis­po­nible. Yasu n’a­vait pas pris le plus mau­vais des bas­sistes. Ikuo com­men­ça à tra­vailler sur le pro­jet Acid Black Cherry à par­tir de l’al­bum Q.E.D.. Il est pré­sent sur 6 des 12 mor­ceaux : « Code Name : Justice », « Jigsaw », 1954 Love/Hate », « I’m not a ghost », « Yasashii Uso » et « Maria ». Même si le son de la basse se fait bien entendre, il est rela­ti­ve­ment plus dis­cret que lorsqu’Ikuo est der­nière les com­mandes de la com­po­si­tion (je vous ren­voie en par­ti­cu­lier au mor­ceau qu’il a com­po­sé pour les Gacharic Spin). On reste dans la dou­ceur pro­duit par le son de la basse de Shuse. On sent bien que Yasu écri­vit les com­po­si­tions de cet album dans l’op­tique qu’elles soient jouées par Shuse, mais Ikuo fut été assez com­pé­tent pour arri­ver à s’adapter.

Pour l’al­bum sui­vant, 2012, Shuse ne fut indis­po­nible que pour l’en­re­gis­tre­ment d’un seul mor­ceau : « Chō ». Pour ce mor­ceau jaz­zy, la basse se fait très pré­sente pre­nant la place réser­vée habi­tuel­le­ment à la contre­basse. Mais là encore, la force de son son reste dans la lignée de celui de Shuse (à écou­ter en com­pa­rai­son le mor­ceau « in the Mirror » où la basse de Shuse est très pré­sente). Et puis, avec la tour­née Shangri-la qui a duré 10 mois et pris pour les pro­jets de son groupe Trick, Shuse dut lais­ser de nou­veau sa place sur deux des trois nou­veaux singles : « Kuro Neko – Adult Black Cat » et « Greed Greed Greed ». D’ailleurs pour ce der­nier mor­ceau, Ikuo prit même la place de Shuse pour le clip. De nou­veau, pour « Kuro Neko ‑Adult Black Cat », le rôle d’Ikuo fut de rem­pla­cer la contre­basse avec sa basse pour ce mor­ceau jazzy.

Ikuo est donc un bas­siste à fort carac­tère qui sait s’as­sa­gir pour col­ler aux dési­rs de son chef d’orchestre.