Joôbachi à la Fête de la Musique

Joobachi / Queen Bee
3 minutes

Ce 21 juin 2016, Joôbachi (女王蜂) débarque à Paris pour son pre­mier concert inter­na­tio­nal de glam rock à ten­dance fashion punk. Le groupe créé en 2009 est en major depuis 2011. Profitant que la pluie se soit cal­mée, nous sommes allés voir si la malé­dic­tion des pou­pées fran­çaises les avait frappés…

Nous sla­lo­mons entre les lutins verts et les ven­deurs à la sau­vette de bière. À peine entrés dans la Maison de la Culture du Japon, nous pas­sons aux détec­teurs de métaux, état d’urgence oblige. Il ne reste plus qu’à attendre 19h pour reti­rer sa place (gra­tuite). Ensuite, direc­tion la salle de concert de la taille d’un live­house en sous-sol.

20h. Les musi­ciens entrent en scène : Yashi, la bas­siste pla­nante, Hibari l’éthéré à la gui­tare, Ruri cachée der­rière ses fûts ain­si que Michan, la cla­vié­riste-sup­port pince-sans-rire. Ils entament les pre­mières notes de « Kagami ». Puis, mi-homme mi-femme mi-zom­bie, Avu fait son entrée dans une robe de den­telle ultra-mou­lante et ultra-courte rehaus­sée d’un léger kimo­no, paillettes dorées assor­ties au micro.

Avec « Baishun », le groupe com­mence à réchauf­fer la salle en dou­ceur, mais c’est avec « Venus » qu’ils mettent le feu. Le visage de Hibari exprime par inter­mit­tence son plai­sir de jouer. Ils enchainent avec « Thriller ». L’ambiance dans la salle s’adoucit mais les applau­dis­se­ments entre chaque mor­ceau montrent le plai­sir des spec­ta­teurs. Le concert se pour­suit ain­si. La bal­lade « Cosmo » annonce la der­nière phase de concert sui­vi de « Teppeki », alter­nance de bal­lade et rythme plus sou­te­nu. Sous une salve d’applaudissements, le groupe se retire.

Ce sont sous ces applau­dis­se­ments nour­ris qu’Avu revient sur scène accom­pa­gné de Michan. Dans un fran­çais mal­ha­bile, il nous indique qu’il chan­te­ra une chan­son fran­çaise. Dans une ambiance rosée, il entame « l’Hymne à l’Amour », ou plu­tôt « Ai no Sanka », la pre­mière ver­sion japo­naise du mor­ceau d’Edith Piaf. Ils avaient déjà joué ce mor­ceau au Japon. Sur une idée de Fujiki Maki, Avu l’avait chan­té en duo avec feu Morioka Ken. Avant la fin du mor­ceau, le reste du groupe revient sur scène et se joint à la mélo­die. Finalement débute le der­nier mor­ceau du concert : « Moeru Umi ». Ce mor­ceau a dû vous titiller les oreilles avec ce faux-airs du « Tourbillon de la Vie » chan­té par Jeanne Moreau. Il s’était écou­lé un peu plus d’une heure. Il était à pré­sent temps de ren­trer se coucher.

Globalement, mal­gré quelques pro­blèmes d’équilibrage instrument/voix, le concert était bon. Un lar­sen et une petite perte d’équilibre n’ont pas enta­ché la concen­tra­tion du groupe et le sou­rire d’Avu, Avu qui nous a mon­tré son talent pour chan­ter soit dans les aiguës soit dans les graves. Il est d’ailleurs regret­table que la salle n’ait été qu’à moi­tié plein. Espérons que pour leur pro­chaine venue, plus de spec­ta­teurs viennent pro­fi­ter de leur musique. En tout cas, nous vous les recom­man­dons chaudement.

Musiciens

Ayu, chant
Yashi, basse
Ruri, bat­te­rie
Hibari, gui­tare
Michan, cla­vié­riste support

Setlist

Kagami
Baishun
Venus
Thriller
Oniyuri
Disco
Yakyoku
Tsugeguchi
Kuchisake Onna
Cosmo
Teppeki
Rappel
Ai no Sanka (l’Hymne à l’Amour)
Moeru Umi

Publié ori­gi­nel­le­ment sur Rakuen Music.

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